|
BERNARD
GUELTON
« Archifiction », sur quelques rapports entre les arts
visuels et la fiction.
(220
pages)
Résumé
Si
la théorie et lanalyse des fictions canoniques (littérature,
cinéma) sont largement engagées, lapproche de la fiction
dans les arts visuels est pratiquement inexistante. Certains rapports
entre larchitecture et la fiction dans le cadre de lexposition
dart contemporain sont analysés à travers un ensemble
dexpositions personnelles réalisées par lauteur
entre 1993 et 2001 mais aussi étendus à cinq paradigmes
susceptibles de caractériser la création contemporaine :
in situ et readymade, peinture abstraite et performance, pratiques relationnelles.
Contrairement au « patchwork intransitif » (Genette 1991)
qualifiant la fiction littéraire, lhypothèse avancée
est que la fiction dans les arts visuels est « un mixte transitif
». Si plusieurs éléments sont empruntés au
réel pour construire la fiction, autrement dit, pour faire transiter
la réalité dans la fiction, on examine de façon complémentaire
la visée artistique qui consiste à faire transiter la fiction
dans la réalité.
1. Introduction
Si la théorie et lanalyse des fictions canoniques (littérature,
cinéma), mais également létude de la fiction
par la philosophie du langage sont largement engagées, lapproche
de la fiction dans les arts visuels est pratiquement inexistante. Ce déficit
analytique est contrebalancé de façon inverse par linvocation
récurrente du terme de fiction dans les pratiques artistiques contemporaines.
La fiction se voit alors opposée à « la réalité
», sans que lon ait quelque idée sur ce que recouvre
cette opposition. Où commence et sarrête la fiction
dans les fictions artistiques ? Quelles sont ses modalités et ses
liens avec les fictions canoniques ? Autant de questions le plus souvent
laissées en suspens. Ce fréquent recours au terme de fiction
concernant les pratiques artistiques contemporaines, relève à
la fois de lécrit sur lart contemporain et de lunivers
des médias, mais correspond également à une visée
proprement artistique. Il sagit alors de troubler les frontières
entre réalité et fiction en amplifiant un mouvement largement
déployé dans les médias qui fait dire à Marc
Augé : « Les fictions du jour sont donc [...] plus ambiguës
quambivalentes : elles ne sont ni des mensonges, ni des créations.
Redoutables par là même, elles ne se distinguent radicalement,
ni de la vérité, ni de la réalité, mais entendent
sy substituer. » (Marc Augé, 2000, Fictions fin de
siècle, suivi de Que se passe-t-il ? Fayard, p. 12) De son côté,
Jeffrey Deitch, dans la préface du catalogue Form follows fiction
(Jeffrey Deitch, 2001, Castello di Rivoli, Turin), fait linventaire
plutôt tragique des confusions entre réalité et fiction
modélisées et amplifiées par les médias dans
lhistoire des U.S.A. pour introduire au travail des artistes de
lexposition. Ceux-ci à des titres forts divers, ont comme
ambition de confondre lévènement, sa médiation
et la vie ordinaire en entremêlant le plus souvent de façon
indiscernable leur vie ou la vie dautrui avec lart. Avec cette
façon dintroduire certains rapports des arts visuels avec
la fiction, on peut comprendre que le terme d« archifiction
» est envisagé dans deux sens différents. Le premier
concerne une conception de la fiction dans les arts visuels « au
plus haut degré » comme le suggère la racine «
archi ». Il sagit alors du brouillage entre réalité
et fiction. Mais cest surtout un deuxième sens qui sera envisagé
ici, celui des rapports entre larchitecture et la fiction dans le
cadre de lexposition dart contemporain.
2.
Territoires
Une fois introduite la problématique entre fiction et art contemporain,
il sagit de concentrer lanalyse sur des exemples plus précis,
mais dabord den cerner le territoire. En considérant
le recoupement des trois entités que constituent les arts visuels,
larchitecture et la fiction, cest le rapport de larchitecture
avec la fiction à lintérieur des arts visuels qui
est considéré plutôt que le rapport direct entre larchitecture
et la fiction ou celui des arts visuels avec larchitecture. Plus
précisément, cest le rapport de larchitecture
et de la fiction dans le cadre de lexposition. Celui-ci est examiné
à partir de deux ensembles. Le premier est constitué dune
série de réalisations personnelles interrogeant la notion
du contexte de lexposition. Le second tente de généraliser
les questions abordées à partir de cinq paradigmes susceptibles
de caractériser la création contemporaine : in situ et readymade,
tableau abstrait et performance, pratiques relationnelles.
Les expositions abordées sont conçues à partir dun
registre privilégié, celui des fictions « canoniques
» : livre, cinéma, théâtre, mais également
à partir de certains aspects relatifs à larchitecture
: paysage, décor, rapport entre construction et image, musée
et utopie. Comme on peut le constater, la relation à larchitecture
est donc importante à plus dun titre et constitue le plus
souvent le moteur ou le prétexte de lexposition. Mais cest
aussi tout simplement parce que le cadre architectural est lenvironnement
initial de lexposition.
3.
Hypothèses
Certaines théories de la fiction sont étudiées en
rapport avec les uvres examinées. La première définition
de la fiction suppose celle de critères internes. Elle conçoit
la fiction comme un récit littéraire non référentiel
(Kate Hambürger, Dorrit Cohn) dont on peut repérer
des modalités (narratives) particulières. La seconde ne
suppose pas quil y ait des critères internes mais que cest
seulement lusage et lintention qui définissent la fiction.
La fiction est conçue comme feintise partagée
(John Searle, Jean-Marie Schaeffer, Walton Kendall). Enfin, échappant
à cette opposition entre critères internes et externes il
peut être utile denvisager la fiction à partir de celle
des mondes possibles (Leibniz, Luis Borgès, Thomas
Pavel).
Gérard Genette aborde lénoncé de fiction comme
un mixte entre des emprunts hétérogènes au réel
qui permettent de construire une fiction : La métaphore
du patchwork sert à définir un premier état du
texte, à souligner lhétéroclite de ses parties,
quand le tout, lui, demeure dun ordre fictionnel (C. Montalbetti,
La fiction, Flammarion p. 68 et G. Genette, Fiction et diction, Seuil,
p. 60). Mais, pour Genette, Le texte de fiction digère le
monde de sorte que ce dernier sy trouve en dernier lieu totalement
absorbé (Montalbetti, op. cit., p. 70, et Genette, op. cit.,
p. 36). Il sagit donc selon Genette dun patchwork
intransitif.
Deux hypothèses sont tentées : 1) Contrairement au
patchwork intransitif (Genette, 1991) qualifiant la fiction littéraire,
la fiction dans les arts visuels, et plus précisément, le
rapport architecture / fiction dans lexposition est un mixte transitif.
Cela signifie que le réel dont sest nourrie la fiction artistique
nest pas totalement absorbé dans loeuvre. Cette approche
séloigne, voire soppose à une définition
canonique et littéraire de la fiction (notamment
celle définie par Genette). Labsorption à
loeuvre dans la fiction littéraire ou cinématographique
est ici relativisée à lintérieur dun
ensemble déléments qui restent concurrentiels à
la qualité fictive de loeuvre. Ainsi, par exemple, une architecture,
des objets, un comportement physique ou encore un déplacement qui
sont avant tout de nature fonctionnelle restent conscients, actifs et
éventuellement concurrentiels vis-à-vis des éléments
qui constituent loeuvre pour le spectateur ou le visiteur de lexposition.
Plus précisément, il y a emboîtement de deux niveaux
qui restent associés et concurrentiels.
2) Ce mixte transitif évoqué dans ma première hypothèse
peut alors se préciser. Il sagit de la visée artistique
qui consiste à faire transiter la réalité dans la
fiction et réciproquement la fiction dans la réalité.
Faire transiter la réalité dans la fiction
est comme on la succinctement évoqué (Genette, 1991),
le mouvement classique (littéraire et cinématographique)
de la fiction. A linverse, Faire transiter la fiction dans
la réalité est le mouvement plus particulier lié
à loeuvre artistique. On peut comprendre que la concrétude
des objets ou des situations proposés dans loeuvre contemporaine
se distingue clairement du peu de matérialité du texte littéraire.
Ainsi labsorption dans la fiction traditionnelle est
permise par labstraction du texte ou lévanescence du
flux des images en mouvement. Lopposition au texte littéraire
ou au flux de limage animée est ici, bien sûr, seulement
circonstancielle, étant entendu que les pratiques artistiques contemporaines
recourent couramment à ces deux moyens.
4.
Expositions personnelles et fiction
La question du livre en images mais également celle du rapport
entre simulation et fiction sont examinées à partir dun
ouvrage intitulé « La Maison Bienert ». La mixité
des registres utilisés permet de préciser la notion de transitivité
évoquée plus haut comme « une transitivité
sans symétrie ». Des éléments inventés
dans un cadre globalement référentiel introduisent à
une deuxième question, celle de la contamination de lunivers
historique par lunivers fictionnel. Enfin, la simulation dun
espace dont les plans ont été dessinés par Mondrian
- mais qui na jamais été réalisé - permet
denvisager les frontières entre simulation et fiction. Une
deuxième réalisation personnelle intitulée «
LAbsorption » confronte directement lexposition avec
le théâtre en interrogeant la place du spectateur et pousse
à bout le paradoxe du statut fictionnel du spectateur envisagé
par Michael Fried. Avec lexposition in situ « Kaidan »,
ce sont les questions fondamentales du récit, de la fiction (et
de lexposition) qui sont posées en confrontant le temps de
la perception et le temps de linterprétation du spectateur
à partir de la notion de récit interne au sujet. Antonio
Damasio neurophysiologiste sert ici à conforter cette hypothèse
du récit interne en montrant : « ce quil y a de naturel
à raconter des histoires sans paroles ». La même exposition
« Kaidan » permet également dexaminer certaines
questions importantes pour les arts visuels, celles des rapports entre
décor, illusion et fiction.
Les questions du film, du théâtre et du récit sont
reprises et approfondies dans une approche de lexposition intitulée
« Le Bonimenteur ». Celle-ci confronte images filmiques et
vidéographiques à la construction architecturale et au dessin
à travers le parcours et lactivation du spectateur. En traitant
du paysage à partir dun petit film de démonstration
de larmée rouge pendant la catastrophe de Tchernobyl, ce
sont les problèmes récurrents de la fiction et du document
qui sont traités dans lexposition « 34 secondes pour
3400 bio-robots ». Associé à la reconstruction dun
balcon proche du lieu dexposition et à un hublot, le contexte
architectural vient se confronter au « paysage » filmé.
Cest alors trois points de vue qui sont articulés et qui
transforment lexposition elle-même en paysage. Sans clore
linventaire des expositions abordées, je terminerai cet aperçu
des problèmes envisagés avec lexposition « Un
détail immense » réalisé au Musée national
dart classique de Lisbonne. La « mixité » est
envisagée ici non plus comme le patchwork propre à la fiction
décrit par Genette, mais comme la mixité des moyens utilisés
pour lexposition (livre, dessin, photographie). Celle-ci est interrogée
comme une possible mise à distance de la fiction. Le rôle
des composantes formelles ou sémantiques de la fiction débouche
sur la question dune conception de la fiction qui oppose les notions
décarts minimums ou maximums au réel (Pavel, Univers
de la fiction, p. 112 et 118).
5.
Les « genres fictionnels » et leurs emboîtements dans
lexposition
Deux généralisations ont été tentées
et associées pour tenter daborder les genres, concepts et
définitions de la fiction. La première concerne une approche
possible de la fiction dans les expositions personnelles qui ont été
documentées. La seconde concerne une extension ou une remise en
cause de cette approche à dautres oeuvres que les miennes.
À la question des définitions existantes : référentielle,
non référentielle, mixte, monde possible, pragmatique, feintise
partagée, expériences de pensée ; il faut ajouter
la question des genres (ou des modèles) utilisés : cinéma,
théâtre, architecture, photographie, littérature et
enfin la question des concepts transversaux : récit, représentation,
création, imitation et mimésis, mixte, immersion, utopie.
Trois « modèles » ou genres ont été abordés
pour traiter de la fiction dans ma pratique artistique : le cinéma,
le théâtre, larchitecture. Le cinéma et le théâtre
relèvent des fictions canoniques, à la différence
de larchitecture qui nest pas associée habituellement
à la fiction. Cest lexposition qui met en relation
et intègre ces modèles. Les liaisons entre le cinéma
et lexposition sont examinées avec différents auteurs.
Ainsi Edward Steichen (célèbre organisateur dexposition
avec Herbert Bayer) note dès les années 20 que : «
Lexposition est un film [...] dans lequel cest vous qui bougez
et où ce sont les images qui restent immobiles ». Ces liens
entre cinéma et exposition sont examinés plus en détail
à partir dune exposition personnelle intitulée «
Le Bonimenteur ». Larchitecture - inclue dans lexposition
- ne relève pas nécessairement de la fiction. Cependant,
comme motif à la genèse de lexposition et au parcours
du visiteur susceptible délaborer un récit, ce cadre
infléchit une lecture fictionnelle. Lorsque le cadre architectural
de lexposition contient à son tour un dispositif théâtral
ou vidéographique, cette seconde inclusion vient confirmer le plus
souvent le caractère fictionnel de lexposition qui pouvait
jusque-là rester en suspens. Autrement dit, en ce qui concerne
les modèles ou genres utilisés, on saperçoit
que leurs inclusions répétées orientent sans trop
dambiguïtés vers la fiction.
6.
Les concepts transversaux
6.1. Le mixte
Lhypothèse initiale dun patchwork « transitif
» entre réalité et fiction dans les fictions artistiques
par opposition au patchwork « intransitif » des fictions littéraires
sest trouvée nuancée ou partiellement contredite avec
trois des cinq « paradigmes » proposés pour qualifier
la création contemporaine : la peinture abstraite, les pratiques
in situ et la performance. En effet, en considérant le principe
de la peinture abstraite et celui de la performance du point de vue du
rapport entre référence interne ou externe, il semble que
la peinture abstraite soit intransitive et que la réponse à
cette question pour la performance soit difficilement généralisable.
En ce qui concerne les pratiques in situ, on peut remarquer que le caractère
transitif entre référence interne et externe oriente celles-ci
vers des propositions critiques et quà linverse lintransitivité
oriente ces interventions vers des pratiques « décoratives
». Mais ces pratiques « décoratives » ont pu
devenir à leur tour un cadre, voire une configuration pour des
pratiques relationnelles « étendues » en remettant
en cause leur caractère « purement décoratif ».
En ce qui concerne cette fois le caractère hybride de certains
travaux artistiques personnels et de nombreuses pratiques contemporaines,
il a été envisagé comme une détermination
mettant la fiction à distance. Dans ce cas, il ne sagit plus
du caractère mixte des emprunts au réel formant la fiction,
mais de lutilisation conjointe de matériaux ou de situations
hétérogènes. Cette question fut posée initialement
avec la « La Maison Bienert » mais reconduite par exemple
avec « Un détail immense » et débouche sur les
principes décart minimal ou maximal des régimes fictionnels
dégagés par Pavel.
6.2. Le récit
Le modèle cinématographique de lexposition conjoint
à la mobilité du visiteur a pu spécifier le cadre
de la production dun récit dans lexposition. La définition
minimum en narratologie du récit comme « énoncé
dans sa matérialité » convient bien à cette
première détermination du récit pour lexposition.
En effet, pour le caractériser, il est nécessaire denvisager
chaque exposition dans la configuration concrète qui lui est propre.
Cependant cette notion de récit doit pouvoir se dégager
de son modèle en narratologie et lon fait appel ici au «
récit mental ». Antonio Damasio, neurophysiologue, fournit
des arguments de taille pour ancrer le récit mental dans une dimension
fondamentale de la conscience (cest-à-dire pour renverser
le primat du langage dans le récit et faire au contraire de ce
primat une détermination ultérieure, voire secondaire).
Cette composante fondamentale de la conscience engage à des niveaux
« supérieurs » une dimension interprétative
et pour un sémioticien comme Klinkenberg le récit est une
structure sémantique fondamentale (Jean-Marie Klinkenberg, Précis
de sémiotique générale, Points Seuil, 1996, p. 177).
En définitive, le récit dans lexposition est abordé
comme : 1) mental, non verbal, 2) interprétatif, 3) produit par
la mobilité du visiteur (et régi par le modèle cinématographique
de lexposition).
6.3. La représentation
Le concept de représentation, sorti de sa définition générale
et appliqué aux fictions artistiques, se voit immédiatement
exemplifié de façons diverses, combinées ou concurrentielles.
Il peut donc y avoir coordination des systèmes représentatifs,
implication et hiérarchisation ou au contraire concurrence, voire
incohérence entre ceux-ci. (Il suffit de penser au simple jeu des
échelles ou à celui des points de vue à lintérieur
dun seul médium comme le dessin). Si lensemble de ces
possibilités peut servir la fiction, la représentation visuelle
à visée scientifique privilégiera à linverse
une certaine coordination à lintérieur de conventions
préalablement établies. La concurrence, lincohérence
pourront être utilisées au contraire comme des facteurs poétiques
et fictionnels. Malgré la difficulté dune généralisation,
lusage du concept de représentation est abordé en
confrontant trois notions associées à la fiction dans le
domaine littéraire et dans les arts visuels : imitation, reproduction,
référence en recourant à la figure approchée
du carré sémiotique. Aux relations de contrariété
de limitation avec la reproduction et de la fiction avec la référence
en littérature correspondent deux relations dimplication
: limitation avec la fiction, la reproduction avec la référence.
Par opposition, toutes les relations sont non contradictoires dans les
arts visuels à la différence de la relation entre fiction
et référence.
7.
Les définitions
Plutôt quune option tranchée pour lune ou lautre
des définitions de la fiction, jai utilisé certaines
de ces approches en fonction des objets à traiter. Marie-Laure
Ryan dans « Frontières de la fiction : digitale ou analogique
? » permet une vue densemble de ces points de vue (Frontières
de la fiction, Fabula, /http://www.fabula.org/forum/colloque99/211.php/
1999). Jai opté pour une approche analogique de la fiction
en tentant de relativiser une définition unique de la fiction en
termes de « faire semblant ». Cest à lintérieur
des « possibles » - envisagés comme hypothèses
ou comme « mondes possibles » - quintervient le faire
semblant, autrement dit comme un mode opératoire secondaire interne
aux possibles et non pas comme une théorie concurrente de la fiction.
Ainsi, lexposition contemporaine et les situations qui la permettent
- ou qui lexcèdent - constituent des expérimentations
qui se réalisent parmi un champ de possibilités ouvertes,
ouverture que nautorise pas habituellement la situation «
ordinaire ». La multiplication des appréhension physiques,
sensibles, mobiles, les récits mentaux, interprétations
et hypothèses, les utopies partagées, permettent de fonder
et dexplorer le terrain des fictions artistiques bien au-delà
de la seule feintise mimétique.
|